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Apéros 2019-2020


Hydrogène, électricité ou gaz naturel véhicule ? L’avenir est incontestablement placé sous le signe des énergies renouvelables mais laquelle s’imposera prochainement ? L’électricité est dans toutes les têtes pour le transport individuel de personnes mais qu’en est-il pour les transports collectifs ? Parce que nous sommes curieuses chez Femmes en Mouvement, nous avons invité 3 intervenantes à venir nous raconter leur parcours et leur vision de l’énergie de la mobilité demain !

  • Fabiola Flex, Directrice des affaires publiques et des relations extérieures de Symbio FCell

  • Cécile Goubet, Secrétaire générale de AVERE France

  • Caroline Maleplate, Déléguée GNV chez GRDF

Les réponses de Caroline Maleplate aux 5 questions de Femmes en Mouvement :

  • Quels sont les enjeux de la mobilité et des transports aujourd’hui ?

Les deux enjeux principaux sont selon moi la décarbonation et le désengorgement. Ce n’est pas la même chose : décarboner, c’est utiliser des modes de déplacement moins émetteurs de gaz à effet de serre, mais ça ne veut pas nécessairement dire réduire la quantité de véhicules. Or, les véhicules polluent intrinsèquement, même quand ils ne roulent pas à cause de l’acier qui les constitue… Et ils polluent les villes visuellement et phoniquement, parce qu’ils font du bruit. Dans les centres urbains denses, désengorger est un enjeu de bien-être, de sécurité, pour que les urbains se réapproprient leur ville.

  • Quelle est votre vision de la mobilité à l’horizon + 5 ans ?

La décarbonation de la mobilité est déjà entamée depuis plusieurs années grâce aux progrès technologiques (des véhicules qui consomment de moins en moins), l’écoconduite… Les carburants alternatifs (biocarburants, biogaz, électricité, hydrogène) permettront d’aller encore plus loin.

Mais, dans les villes, cela ne suffira pas. Il faut également les désengorger pour rendre la ville plus douce. Dans ces endroits, l’enjeu est, bien évidemment, le développement du transport modal avec des parkings situés près des gares éloignées et les mobilités douces qui prennent le relai en centre-ville. Mais pour ce faire, il faut que le réseau de transports en commun soit densifié : le projet du Grand Paris est à ce titre une fabuleuse réponse.

Et, un autre point dont on parle moins : il faudra que l’urbanisation suive. Beaucoup parlent en effet d’intermodalité, je passe tous les jours à vélo devant la gare du Nord mais ne peux pas y garer mon vélo car aucun parking sécurisé n’existe et les scooters y sont régulièrement enlevés faute de places dédiées…

  • La mixité est-elle un enjeu au sein de votre organisation ? Et si oui, à quels niveaux ?

Je n’ai pas les données précises de mon organisation en termes de parité. Très clairement, les hommes sont majoritaires, mais il me semble que c’est plutôt dans les fonctions techniques, sur le terrain. Au siège, nous ne sommes pas à la parité, mais pas non plus à une écrasante majorité de femmes. Il y a un nombre important de femmes aux postes de déléguée et directrice, un peu moins au comex. Néanmoins, les indicateurs de parité font partie des enjeux de l’entreprise, regardés au plus haut niveau.

  • Un de nos engagements est de promouvoir une mobilité inclusive. Avez-vous en tête des mesures ou des politiques publiques inspirantes ?

Une mobilité inclusive c’est une mobilité pensée pour tous. C’est donc ne pas oublier celles et ceux qui ont des horaires décalés en renforçant les transports en commun en dehors des horaires de pointe. C’est aussi ne pas oublier celles et ceux qui habitent loin en mettant à disposition des places de parking sécurisées en nombres suffisants à l’approche des gares, c’est ne pas oublier celles et ceux qui ne peuvent pas s’acheter des véhicules dernier cri neufs en promouvant toutes les énergies alternatives et le marché d’occasion. C’est enfin la gratuité ou quasi-gratuité pour les personnes qui ne disposent pas de revenus, quel que soit leur statut sur notre territoire.

  • Etre une femme dans le secteur des transports : un atout ? Une barrière ? Quelle est votre expérience ?

Je n’ai jamais perçu que mon genre était une barrière, ni un atout : l’égalité somme toute.


Les réponses de Camille Selosse aux 3 questions Femmes en Mouvement:

  • Etre une femme dans le secteur des transports: un atout ? Une barrière? Quelle est votre expérience ?

Ni l’un ni l’autre. Lorsque j’ai commencé dans le secteur j’ai bien sûr fait face à quelques préjugés, autant liés au fait que je sois une femme qu’à mon jeune âge : je ne ressemblais visiblement pas à l’image qu’on se faisait d’une journaliste transports et on m’a régulièrement prise pour une assistante à mes débuts. J’ai aussi côtoyé mon lot d’hommes un peu lourds, comme la plupart (la totalité ?) des femmes. Pour autant j’ai pu rapidement faire mes preuves et j’ai été vite acceptée dans le milieu, aussi bien par mes confrères journalistes que par les acteurs du secteur que je suis amenée à interroger. 

  • Votre vision de la mobilité et des transports à horizon + 10 ans?

Probablement plus écologique, mais encore insuffisamment. Certainement pas aussi futuriste que certains l’imaginent. De nombreuses évolutions sont déjà intervenues en une décennie et la suivante constituera probablement une accélération. Mais la mobilité dans 10 ans reposera encore sur les « grands classiques » des transports (train et voiture) car le changement prend du temps, même si leur usage sera différent. Charge aux pouvoirs publics de faire en sorte que le changement advienne plus rapidement afin de réduire les difficultés que pose la mobilité telle qu’elle existe aujourd’hui. 

  • Quel est le message clef que vous voulez faire passer aujourd’hui aux sympathisantes et sympathisants de Femmes en Mouvement ?

On peut totalement débarquer dans un secteur, être jeune, être une femme, et pour autant réussir à se faire une place. Construisez votre expertise pas à pas, ayez un peu de culot, n’ayez pas honte d’être ambitieuse, et appuyez-vous sur les gens qui croient en vous. Les jours où vous douterez (ça finit forcément par arriver), leur soutien vous sera précieux.


Pour ce premier événement lyonnais, la Présidente du SYTRAL, Fouziya Bouzerda nous a fait l’honneur de sa présence le 19 novembre !

Le retour sur l'événement par Geneviève Laferrère - Pilote du réseau « transports et mobilités durables » de France Nature Environnement et correspondante lyonnaise de Femmes en Mouvement

Fouziya Bouzerda est vice-présidente de la Métropole de Lyon et présidente depuis 2 ans du SYTRAL, le syndicat des transports de l’agglomération lyonnaise, qui dessert aujourd’hui l’ensemble du département du Rhône.

De son enfance à Gerland, quartier ouvrier populaire qui a subit en quelques décennies une profonde mutation urbaine et sociale, elle a gardé une sensibilité forte pour les personnes exclues de l’emploi, de la mobilité et en particulier pour la place des femmes. Sa charge d’avocate depuis 22 ans, elle la vit comme un engagement militant au service des autres. Lorsqu’elle explique qu’elle portait des lunettes pour se vieillir pour ses premières plaidoiries ou que ses collègues masculins s’inquiétaient de ce qu’elle aurait du être auprès de ses deux enfants, la vingtaine de femmes réunies autour d’elles pour cette première soirée lyonnaise de « Femmes en Mouvement » sourit. Car la plupart ont vécu des situations similaires ! Mais dans ce sourire il y a aussi de l’admiration pour une femme entrée en politique, presque par hasard, car mise au défi par des élus masculins : « si vous croyez que c’est facile, essayez donc ! » Le défi, elle le relève, et comme « en politique on ne vous donne jamais rien, la compétence, ça se démontre ! », elle va bouleverser les habitudes et très vite maîtriser les dossiers les plus complexes. La hausse de fréquentation du réseau de transport public, sa modernité avec, par exemple, les arrêts à la demande après 22 heures pour rassurer les femmes ou la création d’ambassadrices de lignes, démontrent que l’écoute des usagers paie. Fouziya Bouzerda incite toutes les femmes à prendre confiance en elles (c’est un travail sur soi qui s’apprend) et à ne pas s’autocensurer : surtout quand on est une femme car à compétences égales, jusqu’à présent, on préférait l’homme qui n’aura pas à s’absenter pour garde d’enfant malade ou congé de maternité ; heureusement cela change dans les professions techniques où jeunes ingénieurs et ingénieures se retrouvent à égalité dans de nombreux postes à responsabilité. Mais dans d’autres domaines et pour les hautes responsabilités dans le transport notamment, le plafond de verre subsiste ! Ce que confirme la récente photo de Christine Lagarde entourée exclusivement d’hommes. Un dernier conseil avant de quitter l’assemblée pour une autre réunion : « les femmes doivent se serrer les coudes et s’entraider ». Une belle devise pour notre nouveau groupe lyonnais de « femmes en mouvement » autour du transport et de la mobilité.

Les réponses de Fouziya Bouzerda aux 5 questions de Femmes en Mouvement :

Quels sont les enjeux de la mobilité et des transports aujourd’hui ?

Les transports, et la mobilité plus généralement, sont au cœur des préoccupations des citoyens qui témoignent de plus en plus d’une vraie adhésion aux transports en commun. Dans ce contexte, un des enjeux est d’intensifier les expérimentations pour développer une mobilité urbaine et péri-urbaine adaptée avec une offre de plus en plus forte. Les besoins grandissants et de plus en plus exigeants des usagers font qu’il ne faut pas seulement développer le réseau, mais nécessitent également de le rendre performant en termes de respect de l’environnement, d’innovation technologique et ainsi diversifier les solutions proposées en les adaptant aux différents sites desservis.

Les enjeux mis en lumière sont ceux d’une mobilité urbaine et péri-urbaine en plein essor, une mobilité qui intègre de nouvelles solutions innovantes comme les navettes autonomes, l’autopartage, les vélos électriques et trottinettes, une mobilité durable avec des véhicules éco-responsables.

Concernant les enjeux des mobilités durables, j’aimerais souligner qu’à travers le PDU (Plan de Déplacements Urbains) et l'Agenda 21 du Grand Lyon, le Diagnostic Énergie Environnement des Déplacements (DEED) dans l'agglomération permet de connaître la consommation énergétique et la pollution liée à chaque mode de déplacements.

Plusieurs expérimentations vont dans ce sens à l’instar des navettes autonomes électriques (dans le quartier Confluence, dans la zone d’activités de Gaulne à Meyzieu-Jonage et plus récemment par NAVYA, la navette du stade OL dans la ville de Décines-Charpieu).

L’intermodalité permets mieux relier, de l’étoile à la toile tandis que l’uniformisation des systèmes billettiques permet de combiner des tarifications entre différents réseaux (TER, TCL, Cars Rhône Alpes, Cars du Rhône, Libellule…).

L’objectif est alors de rendre les changements de réseaux les plus fluides et simples possibles, par le développement des parking-relais par exemple.

Quelle est votre vision de la mobilité à l’horizon + 5 ans ?

Dans 5 ans, les efforts que l’on a menés jusqu’à présent en termes de transition écologique, auront porté leurs fruits. Aujourd’hui, 75% des déplacements sur le réseau TCL sont réalisés sur un mode électrique (métro, tram, trolleybus) et ne génèrent que 3 % de la pollution atmosphérique. En 2025, cette proportion passera à plus de 80 %.

Cela va de pair avec le fort développement de l’hydrogène, sur lequel on a misé pour accélérer la transition énergétique de la flotte du Sytral, l’idée étant de remplacer les actuels bus diesel par des modèles à énergies alternatives. Concrètement, la ligne ZI6 fait l’objet d’une expérimentation avec l’utilisation de bus à hydrogène vert, grâce à la station de distribution d’hydrogène de la CNR. La ZI6 sera la 1ère ligne à être équipée de bus à hydrogène au sein de notre région. Il faut continuer de développer ce type d’énergies, même si cela a un coût d’investissement élevé.

J’ai fait le choix pendant la période de confinement de maintenir une offre forte notamment pour les personnes dont le déplacement était indispensable.

Depuis le 11 mai, nous avons mis en place une offre à plus de 85 %, portée à 100 % dès le 25 mai. Cette fréquence offrant une importante capacité a permis de maitriser les flux, faire respecter la distanciation physique et surtout redonner confiance à nos usagers pour l’utilisation de nos transports en commun. L’ensemble des mesures prises sur les réseaux du Sytral a permis d’atteindre rapidement une fréquentation de près de 60 %.

Il faut donc poursuivre le développement et le renfort de l’offre car il s’agit de continuer à tout mettre en œuvre pour éviter la hausse de la part modale de la voiture et répondre à l’enjeu environnemental et social que représentent les transports en commun.

Depuis 2017, le SYTRAL a déployé une adaptation de l’offre sans précédent, qui représente un budget de plus de 17 M€ sur le réseau TCL.

L’un de mes objectifs a été non seulement d’étoffer le réseau, mais aussi de développer des services associés à la mobilité, qui permettent de changer le quotidien des usagers : réseau 4G dans le métro, offre nocturne jusqu’à 2h du matin le weekend, transport à la demande sur les zones d’activité.

Au-delà de la gestion de crise actuelle, le Sytral poursuit une stratégie de développement à long terme, car ce serait une erreur de mettre en pause ou d’arrêter des initiatives stratégiques simplement parce qu’elles ne contribuent pas directement à la gestion de crise.

J’estime que plusieurs initiatives ont un rôle crucial à jouer pour faire à face à la pandémie dans les années prochaines. C’est ce que nous poursuivons avec l’élargissement de l’offre de transport public, l’intégration multimodale, la tarification simple et flexible, la digitalisation et la mise en place d’organisations agiles.

La mixité est-elle un enjeu au sein de votre organisation ? Et si oui, à quels niveaux ?

Bien sûr, le SYTRAL doit avancer en acteur responsable, c’est pourquoi la mixité est un vrai enjeu au sein de nos recrutements. Notre réseau s'agrandit et ce développement doit aussi être une chance pour les nombreux candidats issus de milieux divers qui rêvent d’intégrer nos rangs. Notre délégataire Keolis, en charge du réseau TCL, est très engagé sur ce sujet et soutient le développement d’une culture inclusive pas seulement en termes de mixité sociale, mais aussi en faveur d’une parité et d’une égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

De plus, porteurs et signataires de la Stratégie Territoriale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, le SYTRAL et notre délégataire, Keolis Lyon, nous nous inscrivons dans une démarche active de lutte contre l’insécurité dans les transports en commun lyonnais.

Nous étions le 1er réseau de France à mettre en œuvre des marches exploratoires en 2015 : c’est un véritable espace d’expression pour les femmes volontaires qui réalisent un diagnostic de certaines parties du réseau, pour évaluer le sentiment d’insécurité et être force de propositions.

Nous les appelons nos ambassadrices, et nous sélectionnons celles-ci en fonction de leur motivation, relation socioprofessionnelle, âge… Exemple : dans certains cas, cela nous a amenés à revoir la façon d’éclairer certains abords (comme ceux de la gare de Vaise) et dans les bus, l’absence d’éclairage ayant été citée comme l’un des principaux facteurs anxiogènes.

Initiée pour rassurer et renforcer la sécurité des voyageurs (et surtout voyageuses), la nuit, le nouveau service de descente à la demande déployé chaque soir à partir de 22h, permet de descendre du bus entre deux arrêts afin d’être déposé au plus près de sa destination. Expérimenté pendant six mois sur les lignes qui ont fait l’objet de marches exploratoires, le dispositif a été étendu à l’ensemble des lignes de bus, du réseau TCL.

L’ensemble de la flotte de bus du SYTRAL (près de 1000 véhicules) est équipé d’un système de caméras de protection embarquées. Des panneaux dissuasifs ont été apposés afin de mieux marquer la présence des caméras.

Chaque année, nous menons une campagne de lutte contre le harcèlement sexiste et des affiches ont été déployées de façon pérenne sur le réseau bus.

Un de nos engagements est de promouvoir une mobilité inclusive. Avez-vous en tête des mesures ou des politiques publiques inspirantes ?

Si l’on ne va pas très loin, à Lyon et dans la Métropole d’abord, il faut savoir qu’en décembre 2017, la ville de Lyon a été récompensée par la Commission européenne du 1er prix des villes les plus accessibles. Ce prix est venu récompenser une politique publique de qualité, visant à éliminer les obstacles à la mobilité dans le quotidien, afin d’améliorer la qualité de vie et de travail de chacun.

La politique à Lyon a été volontariste, avec 60 millions d’euros alloués à ce poste de budget. Résultat : les lignes de métro et tramway du réseau TCL ainsi que 99 % des 1 000 bus et près de 60 % des arrêts de bus (80 % si l’on ne prend en compte que les lignes majeures « C ») sont accessibles. Et TCL propose des trajets découverte aux personnes en situation de handicap. L'objectif : faciliter les voyages sur les lignes du réseau des personnes fragilisées ou en situation de handicap, et ainsi d'aider à lever toute gêne ou appréhension au quotidien, qui peuvent constituer des freins à l'utilisation du réseau TCL, ou générer un renoncement au déplacement.

C’est ainsi qu’a été créé le 1er janvier 2017 le réseau Optibus : service de transport à la demande, de porte à porte, pour les personnes ayant un handicap moteur ou visuel.

Il est proposé sur le territoire de Lyon et son agglomération.

Plus de 100 000 voyages par an sont ainsi effectués sur le territoire de l’agglomération lyonnaise, intégrant toutes les communes desservies par le réseau TCL, par des véhicules Optibus, etc…

Être une femme dans le secteur des transports : un atout ? Une barrière ? Quelle est votre expérience ?

Je ne sais pas si c’est un atout, mais ce n’est certainement pas une barrière pour moi. Même si ça peut être vu comme un secteur très masculin, à partir du moment où vous faites preuve de professionnalisme, les équipes ne s’attardent pas à ce détail. L’important étant de donner un cap à cette organisation qui touche des milliers de gens dans leur quotidien. Enfant, j’ai toujours adoré les trains et eu une passion singulière pour ces sujets, c’était donc une joie pour moi que de démarrer cette expérience dans un des plus beaux réseaux de mobilité de France et d’Europe. J’ai toujours été exigeante dans nos projets au Sytral, mais l'exigence n’est pas une qualité attribuée plus à un homme qu’à une femme, cette exigence nous a menés au développement de nombreux projets ambitieux à l’image de la ligne que j’ai voulu tracer dès mon arrivée, une ligne caractérisée par encore plus d’innovation, d’agilité, d’expérimentation pour toujours plus de satisfaction des usagers et ainsi plus d’adhésion aux transports en commun. Vous pouvez aussi le constater dans les nombreux changements opérés sur le réseau et son développement.

Être une femme dans le secteur des transports n’est pas toujours facile, bien entendu, mais votre engagement et la qualité de votre travail briseront les a priori discriminants et vous permettront d’amener votre touche personnelle à votre poste et vos projets, là où un homme aura peut-être parfois moins besoin de montrer ce qu’il sait faire avant d’imposer une vision ou une façon de faire.

C’est une expérience très positive, enrichissante et passionnante.


Quelques mots au sujet de Lorelei Limousin  :  

Lorelei Limousin est diplômée de l’Institut d’études politiques de Grenoble en affaires européennes, spécialisée sur les activités de la société civile. Après près de deux ans d’expériences au sein d’ONG européennes sur le climat, la mobilisation citoyenne et les transports, elle a rejoint le Réseau Action Climat en juin 2012 pour s’occuper du secteur des transports et de la fiscalité. Ses missions : définir en coordination avec les associations membres du Réseau Action Climat les positionnements des ONG pour réduire l’impact des transports, premier secteur émetteur de gaz à effet de serre sur le climat et sur la santé et porter ces messages auprès des décideurs politiques et du grand public.
Parmi les gros dossiers qu’elle a suivi : le dieselgate, la Loi d’orientation pour les mobilités ou encore la lutte contre la pollution à l’échelle des villes.
Militante, elle s’implique aussi bénévolement, au sein des collectifs de promotion du train de nuit ou d’un partage de l’espace public plus équitable en ville, avec notamment la campagne La Rue est à nous à travers laquelle Alternatiba Paris interpelle les candidats aux prochaines élections municipales en vue de réduire la place de la voiture et ses nuisances.


Quelques mots sur Laurence Eymieu, Directrice Générale Adjointe de Keolis France, en charge de la branche Grand Urbain.

Laurence Eymieu, diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, et titulaire d’une maîtrise de droit des affaires, était Directrice régionale, directrice de l’activité TER Rhône-Alpes chez SNCF Mobilités depuis juin 2013.

Entrée en 2006 à la SNCF, elle y a exercé différentes fonctions, au siège à Paris (Directrice de cabinet de la Présidente et de la direction générale, Directrice des relations institutionnelles et Directrice du développement de Gares et Connexions), et en région  (Directrice des grands projets sud européens, ainsi que Directrice régionale, Directrice de l’activité TER en Région Centre de 2010 à 2013).

Directrice de cabinet de la Présidente directrice-générale de RATP, Anne-Marie Idrac, entre 2002 et 2006, elle connait le secteur du transport urbain, ainsi que le monde institutionnel et celui des collectivités locales pour avoir été directrice de la communication de la ville de Lyon et du Grand Lyon de 1998 à 2001, ainsi que membre de deux cabinets ministériels (Transports, Aménagement du territoire, ville et intégration) entre 1995 et 1997.


Quelques mots sur Anne Lavaud :
Ancienne journaliste, Anne Lavaud a rejoint l’association Prévention Routière en octobre 2015 afin d’accompagner les changements structurels auxquels cet organisme doit faire face en raison des mutations de ses financements et de l’évolution de sa mission. Elle met ainsi au service d’une grande cause l’expertise acquise après une trentaine d’années passées dans différentes rédactions de titres de presse professionnelle : journaliste au magazine Points de vente (grande distribution) puis à CB News (média et marketing), où elle occupait le poste de rédactrice en chef adjoint, avant de rejoindre le groupe ETAI pour prendre la direction de la rédaction de plusieurs titres dont Formes de Luxe (packaging des produits de luxe) ; Informations fleuristes ; Plastique & Caoutchouc Magazine et France Graphique. En juillet 2009, elle prend la rédaction en chef de l’hebdomadaire l’Argus de l’assurance, et poursuit son parcours dans le groupe Infopro-Digital en occupant la direction des rédactions du pôle collectivité territoriale du Groupe Moniteur.


Pour la première fois, Femmes en Mouvement accueille en virtuel : rendez-vous avec Anne de Bagneux, Directrice de la stratégie et de la transformation de Transdev.


Femmes en Mouvement accueille Virginie Boutueil, chercheuse et directrice adjointe du Lab Ville Mobilité Transport de l’Ecole des Ponts Paris Tech.


Femmes en Mouvement is honored to host Violeta Bulc, former European Commissioner for Transport, on June 24.

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